ARTS SONORES ET VISUELS
28.09–22.10.2023

KorSonoR est une exposition-festival dédiée aux arts sonores et visuels, présentée à Genève du 28 septembre au 22 octobre 2023. L’exposition est répartie en deux lieux, Le Commun et le Flux Laboratory, et deux œuvres se découvrent dans l’espace public. Un riche programme de performances et autres projets se déploie dans et avec plusieurs lieux culturels partenaires, Cave 12, Comédie de Genève, Grand Théâtre, les 6 toits, Musée d’art et d’histoire. Un symposium est organisé dans la salle de conférence du Bâtiment d’art contemporain.

KorSonoR se développe sur un rythme biennal, avec une deuxième édition prévue en octobre 2025.



Tarek Atoui


Performance

19.10.2023
19h

Performance-concert, 1h

Musée d’art et d’histoire
Salle Duval
Rue Charles-Galland 2
1206 Genève

accès libre
(entrée MAH prix libre)


Présentation

Le travail de Tarek Atoui (LB, 1980, basé à Paris) découle de la performance et explore comment le son peut être perçu par des organes sensoriels autres que l’oreille, comment le son agit comme un catalyseur de l’interaction humaine et comment il est lié à des paramètres sociaux, historiques ou spatiaux. Le point de départ de ses œuvres est généralement une recherche anthropologique, ethnologique, musicologique ou technique approfondie, qui aboutit à la réalisation d’instruments, de salles d’écoute, de performances ou d’ateliers.

Au cours de ses voyages et de ses projets, Tarek Atoui constitue depuis 2008 une archive de sons d’instruments issus de musées d’anthropologie, de musique classique arabe, qui cohabitent avec des sons captés dans des villes portuaires ou ceux d’instruments nouveaux et expérimentaux. Pour sa performance dans la salle Duval du Musée d’art et d’histoire, il utilisera des matériaux de cette archive pour composer une fresque sonore inédite.

Notice biographique

Expositions personnelles et festivals : Institut d’art contemporain, Villeurbanne ; Museum of contemporary Art, Sydney (2023) ; Fondation Serralves Porto ; Mudam, Luxembourg ; The Flag Art Foundation New York ; The Contemporary, Austin (2022) ; Bourse de Commerce, Pinault Collection, Paris (2021) ; Sharjah Art Foundation ; Fridericianum, Cassel (2020) ; Marfa Sounding ; NTU Center for Contemporary Art, Singapour (2018) ; Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles ; Mirored Gardens, Guangzhu (2017) ; Tate Modern, Londres (2016) ; Fondation Louis Vuitton, Paris (2015). Biennales  : Biennale de Gwangju (2023) ; Biennale d’Istanbul (2022) ; Struer Tracks Sound Art Biennial (2021) ; 22e Biennale de Sydney (2020) ; 58e Biennale d’art de Venise (2019) ; Biennale de Marrakech (2016) ; 8e Biennale de Berlin (2014) ; 9e Biennale Mercosul, Porto Alegre ; Rhur Triennale, Essen ; 11e Biennale de Sharjah (2013) ; dOCUMENTA 13, Cassel, (2012).

Il a été codirecteur artistique des studios STEIM, Amsterdam (2007) et de Bergen Assembly (2016). Il est lauréat du prix Suzanne Deal Booth / Flag Art Foundation, New York (2020). Il est représenté par la Galerie Chantal Crousel, Paris.



Ban Lei


Œuvre exposée

153 returning birds, 2023,
installation adaptée spécifiquement pour l’espace, à activer par le public


activation live de l’installation par l’artiste le 28.09 pendant le vernissage, les 29.09, 30.09 et 01.10 à 15h30


Bois (hêtre, acajou, érable, frêne, tulipier, etc.), cuir PU et corde PPM

Le Commun

entrée libre


Présentation

Après une formation de musicien classique et un parcours dans les nouvelles technologies, Ban Lei (CN, 1990, basé à Genève) se détache des règles musicales préexistantes, du matériel à usage attendu ou des effets sonores électroniques, pour pouvoir obtenir un contexte de création « objectif » ou « neutre ». Il fabrique ses propres instruments de musique, principalement en bois, inspirés de la nature (arbre, végétaux, vent, rythme), avec lesquels il joue seul ou en collectif. Pour lui, l’instrument fait partie du corps du musicien. Cette pratique lui permet de maîtriser tous les aspects du processus de travail : inspiration, concept, technique, fabrication, ajustement, performance, partage en public.

L’idée de 153 returning birds est venue à Ban Lei durant la préparation de son projet pour le festival Schlossmediale au château de Werdenberg (canton de St-Gall) où il a été artist in focus en mai 2023. Lors de ses visites au château, il a été frappé par le son des oiseaux et du vent à l’extérieur. Considérant les 800 ans d’histoire du château, il a imaginé que les oiseaux et le vent transcendent le temps et l’espace. Les trois tailles des oiseaux-sculptures-instruments qu’il a créés – 51 unités par taille – représentent trois générations, les grands-parents, les parents et les enfants, comme une métaphore du temps infini. L’installation 153 returning birds est adaptée spécialement pour le 2e étage du Commun, sous la verrière zénithale. Les visiteurs peuvent jouer des « oiseaux », composant ainsi un assemblage de sons aléatoire qui déploie une énergie intuitive. Lorsque les « oiseaux-sculptures » sont activés dans la salle d’exposition, les oiseaux aux alentours entendent leurs sons et les transportent au loin.

Notice biographique

Après une formation musicale à la Shanghai University, Ban Lei joue dans des groupes et travaille au Interactive Media Art Program à la New York University à Shanghai. En 2017, il expose au Modern Art Museum à Shanghai. En 2018, il obtient une bourse de Pro Helvetia pour une résidence à l’Embassy of Foreign Artists à Genève. En 2020, il commence à réaliser des sculptures en bois et revient à Genève pour étudier à la HEAD où il obtient un master en 2022. En 2023, son travail a été présenté au Festival Mos Espa à Genève et au Festival Schlossmediale à Werdenberg (St-Gall), où il était artist in focus.

www.banbanbanban.com



Rudy Decelière


Œuvre exposée

Shallow Water, 2023

installation sonore
création

Plateau en bois ø 200cm, élément végétal, épingles, aimant, fil de cuivre, électronique + bancs

Coproduction Arta Sperto / KorSonoR, Genève, et Klang Moor Schopfe, Geis

Le Commun

entrée libre


Présentation

Rudy Decelière (CH/FR, 1979, basé à Genève) s’intéresse aux phénomènes sonores imperceptibles qu’il traduit sous la forme d’installations plastiques et sonores. Il rend audible des champs électriques et électromagnétiques, et explore les seuils de ce qui est perceptible. Son travail se nourrit de la nature, comme de l’intensité du silence de la montagne, dans ce qu’il a d’invisible, de mystique, de sublime, d’inquiétant et de magique.

Shallow Water se compose de centaines de feuilles de hêtre séchées, disposées de façon orthonormée sur une surface circulaire en bois (~25 mm d’épaisseur par 2 m de diamètre). Chaque feuille est disposée sur une épingle qui la surélève légèrement de son support. Un système électromagnétique miniature, comprenant un aimant et une petite bobine de file de cuivre, est intégré à chaque élément. L’œuvre explore la micro-impulsion individuelle. Chaque entité produit une très courte impulsion, dont la durée et l’intensité lui sont propres et aléatoires. Cette action s’apparente à une goutte d’eau qui tomberait sur la feuille, produisant un son percussif variablement audible. La totalité des points sonores individuels générera un son d’ensemble, donnant un caractère « microsonique » à l’installation. Shallow Water propose aux visiteurs de sentir la distance et la proximité, la richesse et l’amplitude de l’espace généré, d’expérimenter l’écoute d’un quasi silence. Avec cette nouvelle œuvre d’une grande sensibilité, Rudy Decelière utilise un élément – la feuille de hêtre séchée – comme métaphore possible de l’organisation de la vie dans différentes espèces, dont l’espèce humaine.

Notice biographique

Expositions et projets personnels : Ferme Asile, Sion (2020) ; Kunstmuseum, Olten ; EPFL, Learning Center, Lausanne ; Festival Electron – CERN (avec Hänni, Kieffer, Blas), Genève (2016) ; Musée Angladon, Avignon (2015) ; Halle Nord, Genève ; Église St-François, Lausanne (2014) ; Musée Jenisch, Vevey (2013) ; Kunstraum Kreuzlingen ; Maison Tavel – Festival de la Bâtie, Genève ; Abbatiale de Bellelay (2012). Expositions collectives et festivals : Klang Moor Schopfe, Geis (2023) ; Musée d’art et d’histoire, Neuchatel (2022) ; MBAL, Le Locle (2021) ; Musée d’art, Pully (2019) ; Phonetics, Alger (2018) ; Tsonami Sound Art Festival, Valparaiso ; 4th Ural Industrial Biennial, Ekaterinburg ; Musée de la main, Lausanne ; Palais des beaux-arts, Lille (2017) ; Haus Gropius, Bauhaus Dessau ; L’audible festival, Paris (2016) ; Sounplay Festival, Gdansk ; Bex & Arts, Bex (2014). Œuvres pérennes – Kunst am Bau : Pavillon ADC, Genève (2022) ; SIK-ISEA, UNIL, Lausanne (2019). Il développe aussi des collaborations avec des chorégraphes (Aurélien Dougé, Adaline Anobile) ou des musiciens (Vincent Hänni).

www.rudydeceliere.net



Emilie Ding
+
Alizée Lenox


Performance

20.10.2023
20h

The Monument Is Listening

concert-performance
en écho/regard de l’installation How High You Can Count – A Temporary Monument d’Emilie Ding sur la façade du bâtiment Mirabaud, 40′
création

Production Arta Sperto / KorSonoR, Genève

Espace public
Plaine de Plainpalais à hauteur du 29 Bd Georges-Favon
1204 Genève

accès libre


Présentation

Emilie Ding (CH, 1981, basée à Berlin) s’inspire du construit, des éléments de structure des bâtiments pour concevoir des œuvres sur papier et des sculptures au langage minimaliste et à la grande force graphique et physique. Son œuvre monumentale How High You Can Count – A Temporary Monument (2017) est constituée de tubes luminescents installés sur la façade de la banque Mirabaud à Genève. Six compositions de segments colorés révèlent et amplifient la structure en grille de la façade. Épurées, énigmatiques, elles sont issues d’un protocole rigoureux qui traduit, à la manière d’un code, au format JJ / MM / AAAA, les dates de naissance et de mort de l’artiste et compositrice américaine Pauline Oliveros (30.05.1932-24.11.2016). Théoricienne et praticienne du Deep Listening, principe qui repose sur l’idée de considérer simultanément la complexité du champ de l’écouté et la vastitude de celui de l’entendu, dans un dialogue sensible, Pauline Oliveros a mis au point un langage sonore minimal, né d’une attention dévolue aux caractéristiques spatiales et acoustiques des lieux, qu’elle révèle à travers le médium sonore. How High You Can Count – A Temporary Monument rend hommage à l’art de Pauline Oliveros, ouvert à des dimensions musicales, philosophiques et spirituelles.

Pour KorSonoR, Emilie Ding a été invitée à imaginer une performance devant la façade du bâtiment, qui aura How High You Can Count – A Temporary Monument comme « fond de scène », et qui prolongera l’hommage par une proposition sonore dans l’esprit du travail de Pauline Oliveros. Elle a invité l’artiste sonore Alizée Lenox (FR/DE, 1989, basée à Berlin), qui est fortement influencée par la No Wave new-yorkaise et par l’avant-garde minimaliste. Ses compositions utilisent beaucoup les répétitions, les nappes sonores et les dissonances comme moyens de créer des explorations poétiques à la guitare. Elle développe ses propres techniques en associant des objets (perceuse, tuyaux de plomberie, pinceau) et matériaux (verre, céramique, végétation) à sa guitare. Sa pratique est essentiellement performative. Elle collabore régulièrement avec des artistes plasticien.ne.x.s.

Notices biographiques

Emilie Ding, expositions personnelles : art3, Valence (2016) ; Mamco, Genève ; Live in your Head (avec Stephen O’Malley), Genève (2015) ; Palais de Tokyo, Paris (2014). Expositions collectives : Parcours heART@geneva, Genève (2022) ; Centre Pompidou Kanal, Bruxelles ; Môtiers – Art en plein air (avec Olga Kokcharova) (2020) ; By repetition…, Le Commun, Genève (2019) ; Fondation CAB, Bruxelles (2018) ; FRAC Bourgogne, Dijon ; Istituto Svizzero, Rome ; Centre d’art L’Onde, Vélizy-Villacoublay (2017) ; Musée Jenisch, Vevey ; Musée de Pully ; Printemps de Septembre, Toulouse ; Centre d’art contemporain Abbaye St-André, Meymac (2016) ; Centre d’art Pasquart, Bienne ; Musée Rath, Genève (2015). Elle est représentée par la galerie Xippas, Paris, Genève, Punta del Este. Elle travaille actuellement à la réalisation d’un court-métrage prenant comme lieu et sujet l’environnement architectural moderniste de l’école supérieure d’art d’Annecy.

Alizée Lenox, projets et collaborations : Room for Doubts, invitée par Julie Monot, Arsenic, Lausanne (2023) ; Whispers for T, invitée par Tristan Amor Rabit, Visarte, Zurich ; Music for Dick, invitée par Adrien Missika, Berlin Art Week – BAW Garten, Berlin ; Project Space Festival, Plus DEDE, Berlin ; Colorama Club House, Berlin ; Theodora ou le progrès – Alpina Huus, Carbaret Voltaire, Zurich (2022) + Prix suisse de la performance, St-Gall + Arsenic, Lausanne (2021) ; Requiem for Tegel, invitée par Ellinor Asgaard, HVW8, Berlin (2020) ; Kunstverein Braunschweig ; Horse & Pony, Berlin (2019) ; Istituto Svizzero, Rome (2018) ; Forum Stadtpark, Graz (2017) ; FRAC PACA, Marseille (2016).

alizeelenox.com



Agnès Geoffray


Performance

15.10.2023
16h
16h45
17h15

Fléau, 2022,
performance, 15′

Concept et mise en scène : Agnès Geoffray / Performeur.euse.s : Mateo Castelblanco, Jérémie Lamourez, Mordjane Mira, Sylvia Rosat, Bobby Scala (Compagnie Cirque à mille temps)

Fléau a bénéficié du partenariat du Théâtre de Vanves et des soutiens de la Briquetterie CDCN du Val de Marne, DRAC Ile-de-France, MAC/VAL Vitry-sur-Seine, Galerie Maubert, Sabine Marais-Veyrat.

Musée d’art et d’histoire
Cour
Rue Charles-Galland 2
1206 Genève

accès libre
(entrée MAH prix libre)


Présentation

« Dans une posture d’iconographe, je sonde, élabore et réactive les images. Par le biais de mises en scène, de réappropria- tions ou d’associations photographiques ou textuelles, je révèle un univers de tensions – latentes et mystérieuses. À travers la photographie et le texte (installation, objet, performance), mon travail interroge la survivance des gestes et postures archétypiques qui puisent leur source dans un répertoire hétérogène : la mythologie, le conte, le fait-divers, les faits histo- riques et la photographie de presse. Mon travail s’attache à une dimension poétique des images et des textes, proche d’un lyrisme documentaire. » AG

Fléau s’inscrit dans la continuité des recherches artistiques d’Agnès Geoffray, qui travaille sur des notions telles que l’emprise, d’état sous influence, de domination ou de résistance des corps. Fléau réactive la dimension rituelle et culturelle de pratiques ancestrales, du corps et de son prolongement, le fouet. Celui-ci est emprunté à un imaginaire ou à une histoire de la violence et de la domination, assimilé notamment au dressage, au châtiment et au supplice. Le nom fléau vient du latin flagellum et signifie battre. Battre la mesure. Fléau s’inspire des traditions des Geisslenchlöpfer, les claqueurs de fouet suisses du canton de Schwytz ou du district de Lenzburg, qui puisent dans les coutumes païennes des dresseurs et des guides d’attelage. Une tradition culturelle ancienne remontant au 16 e siècle, pratiquée auparavant de nuit, dans l’espace public, pour chasser l’hiver, les démons et les mauvais esprits par le bruit assourdissant des fouets.

Ces dimensions historiques nous ont amené à proposer Fléau au Musée d’art et d’histoire, plus important musée encyclopé- dique de Suisse. La cour du musée représente aussi un écrin architectural qui met particulièrement en valeur les spécificités sonores de la performance.

Notice biographique

Présentation de Fléau : FRAC Nouvelle Acquitaine MECA, Bordeaux ; Festival Playground, Stuk, Leuven ; Nuit Blanche, Paris ; Festival Artdanthé, Théâtres de Vanves (2023) ; au MAC/VAL, Vitry-sur-Seine (2022). Expositions personnelles : FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand (2020) ; Les Brasseurs, Liège (2019) ; Centre photographique Île-de-France, Pontault-Combault (2017) ; La Maison rouge, Le Vestibule, Paris (2012). Expositions collectives : FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand (2023) ; Dance First Think Later, Arta Sperto au Commun, Genève ; Kunstmuseum – Kunsthalle Appenzell ; Biennale de la photographie, Mulhouse ; Centre d’art Les Tanneries, Amilly ; Musée d’art et d’archéologie, Aurillac (2022) ; FRAC Franche Comté, Besançon ; Centre de la gravure et de l’image imprimée, La Louvière ; Centre d’art de L’Onde, Vélizy-Villacoublay (2021) ; Collection Lambert, Avignon (2020) ; MNAM Centre Pompidou, Paris (2019) ; Centre photographique, Rouen (2018) ; Rencontres de la photographie, Arles ; Centre d’art contemporain, Meymac ; FRAC PACA, Marseille ; Laboratoirs d’Aubervilliers (2017) ; Jeu de Paume, Paris ; Centre Pompidou, Metz (2016) ; MAC/VAL, Vitry-sur-Seine ; Kunsthalle, Mainz ; Musée de l’Elysée, Lausanne ; Kunsthaus, Zurich (2015). Elle est représentée par la Galerie Maubert, Paris.

www.agnesgeoffray.com



Kim Gordon


Œuvre exposée

12341 Brandford St, Sun Valley, 2022
vidéo sonore projetée en grand format, 14’13”

Film : Kim Gordon / Design office, réalisation : Manuella Dalle et Kim Gordon / Production : Jean Martin / Cinématographie : Vincent Venturella / Edition : Manuela Dalle / Couleur : Josh Almario / Mixage son : Vice Cooler

Le Commun

entrée libre


Présentation

Kim Gordon (US, 1953, basée à Los Angeles) travaille dans plusieurs disciplines et domaines culturels : art, design, écriture, mode (XGirl), musique (co-fondatrice, bassiste, guitariste, chanteuse de Sonic Youth (1981-2011), Free Kitten, Body/Head) et cinéma/vidéo (en tant qu’actrice et réalisatrice). Elle performe, guitare branchée, avec le chorégraphe et danseur Dimitri Chamblas. Parmi ses œuvres, la série en cours Noise Painting, représentant les noms de groupes expérimentaux et bruitistes ; une série de peintures représentant les noms de galeries et de galeristes ; des œuvres de la série sans titre From The Boyfriend – des images de type Rorschach peintes sur des jupes en denim usagées ; les Twitter Paintings proviennent des flux Twitter de la productrice de GIRLS Jenni Konner, du critique Jerry Saltz et de l’artiste Richard Prince, entre autres ; et ses Wreath Paintings qui utilisent des formes folkloriques décoratives comme pochoirs pour produire des abstractions colorées vertigineuses. Une des lignes directrices de son travail est le démantèlement de la sanctification hiérarchique de l’objet.

Dans la vidéo 12341 Brandford St, Sun Valley, elle joue de la guitare électrique au contact des carrosseries empilées dans un cimetière de voitures, déplaçant ses expérimentations électriques de la scène de concert au décor crépusculaire d’un monde qui s’étouffe.

« Comme si elle se trouvait dans le futur, elle se déplace parmi les épaves de voitures empilées les unes sur les autres, d’abord timidement. C’est une étrangère, une interlope, une alien. Elle est attirée par les voitures et commence à frotter sa guitare contre les machines mortes, créant des sons au gré de son. C’est une sorte de récupération du métal inutile. C’est l’envers de la culture de consommation. Les publicités pour les voitures ressemblent souvent à des paysages idylliques, la voiture filant à toute allure dans un désert magnifique, sur une route sinueuse et boisée ou dans des rues scintillantes appartenant à des nuits urbaines, dans une vision existentielle de liberté et de joie. La casse est un paysage caché ou oublié qui véhicule des histoires silencieuses de violence et de rêves. » KG

Notice biographique

Kim Gordon a étudié au Otis Art Institute à Los Angeles, où elle a noué des amitiés durables, notamment avec Mike Kelley (étudiant à l’époque) et Dan Graham (professeur). Elle a présenté la première exposition de son projet artistique Design Office à White Columns à New York en 1981.

Expositions : Museum Im Bellpark, Kriens (2022) ; Busan Biennale (2020) ; Lo-Fi Glamour, The Andy Warhol Museum, Pittsburg ; She bites her tender mind, Irish Museum of Modern Art, Dublin (2019) ; Manifesta 11, Zurich (2016) ; All Instruments Agree: an exhibition or a concert, Hammer Museum, Los Angeles ; Noise Name Paintings And Sculptures Of Rock Bands That Are Broken Up, Benaki Museum – Deste Foundation, Athènes (2015) ; Design Office / Kim Gordon, White Columns, New York (2013) ; Sonic Youth ETC: Sensational Fix, Museion, Bolzano ; Kunsthalle Düsseldorf ; Malmö Konsthall ; Centre de Arte Dos de Mayo, Madrid (2009) ; Music is a Better Noise, MoMA/PS1, New York (2006). Elle est représentée par 303 Gallery, New York.



Olga Kokcharova


Œuvre exposée

01.10.2023
11h-18h

04 – 07.10.2023
14h-19h

08.10.2023
14h-18h

Retours Loge, 2023
« portrait sonore de la Comédie », installation sonore
création

Production Arta Sperto / KorSonoR, aide à la production Comédie de Genève / Ce projet bénéficie d’un soutien à la production du FCAC – Fonds cantonal d’art contemporain DCS Genève.

Comédie de Genève
Esplanade Alice-Bailly 1
1207 Genève

entrée libre

Marches sonores

01.10.2023
11h, 14h et 16h

Retours Loge, 2023
marche sonore dans et autour de la Comédie, 45′
création

Production Arta Sperto / KorSonoR, aide à la production Comédie de Genève / Ce projet bénéficie d’un soutien à la production du FCAC – Fonds cantonal d’art contemporain DCS Genève.

Comédie de Genève
Esplanade Alice-Bailly 1
1207 Genève

réservations


Présentation

Compositrice, artiste sonore, musicienne et architecte paysagiste, Olga Kokcharova (RU/CH, basée à Genève) s’intéresse à tout ce qui est audible et explore le son comme un outil qui permet de réinventer notre cartographie de la réalité. Elle travaille avec des synthétiseurs modulaires analogiques, des instruments préparés et des enregistrements de terrain. Elle utilise ces sources pour créer des compositions, des pièces radiophoniques, des improvisations électroacoustiques multicanal, des bandes son, des soundwalks et des installations sonores dans l’espace public. Elle participe à des laboratoires multidisciplinaires avec des anthropologues, architectes, paysagistes, artistes, sociologues ou urbanistes afin d’intégrer la question du son dans une réflexion collective.

Invitée par Arta Sperto à imaginer un « portrait sonore » d’une institution culturelle genevoise, Olga Kokcharova a choisi la Comédie de Genève. Elle s’intéresse au bâtiment lui-même, à son architecture en tant qu’instrument et corps résonnant. Parmi ses observations, elle a été frappée par la diversité des propriétés acoustiques, entre les salles de représentations où la propagation du son est travaillée à l’extrême, alors que dans les couloirs ou les halls, les ondes sont réverbérées de façon chaotique par les surfaces en béton, en métal et en verre. Pour les oreilles averties, l’expérience du passage d’un espace à l’autre est une composition musicale en soi. Pendant deux semaines, elle a pu collecter des sons partout dans le bâtiment. Elle considère l’enregistrement sonore comme un moment-clé dans lequel réside déjà les prémices du travail de composition. Elle utilise les capteurs et les microphones comme des instruments d’improvisation et de composition spontanée basés sur la prise de son en temps réel. Sa création sonore sera proposée en multidiffusion dans une des loges de la Comédie, là où habituellement, les acteur.rice.s entendent à travers des retours ce qui se passe sur la scène. Une version performée du travail sera présentée sous forme de soundwalks à travers et autour du bâtiment.

Notice biographique

Expositions, installations sonores, compositions, performances, diffusions : création avec Ensemble Vide, Gare du Nord, Bâle (2023) ; Solo / Mute / Pan (avec Laurent Gudel), Centre d’art Pasquart, Bienne ; Sonic Matter Festival, Zurich ; Sonic Topologies, Zurich ; Festival Archipel, Genève (2022) ; Môtiers – Art en plein air (avec Emilie Ding) ; Pavillon ADC, Genève (2021) ; By repetition…, Le Commun, Genève ; CAUE, Annecy ; Belvédère sonore, Genève ; Gamut Festival, Zurich (2020) ; Druker Design Gallery, Harvard Universtity, Cambridge ; Musée Tinguely, Bâle ; Festival Akouphène, Genève ; CAN, Neuchâtel ; Tribune internationale des compositeurs, Bariloche (2019) ; Cose Cosmiche, Milan (2018) ; Parc Jean-Jacques Rousseau, Ermenonville ; Klang Moor Schopfe, Geis (2017). Elle a reçu de nombreuses distinctions, dont le Prix de la Fédération Suisse des Architectes Paysagistes (2020).



Christina Kubisch


Œuvre exposée

Cloud, 2011 – en cours
installation sonore électromagnétique

Structure métallique, câbles électriques, lecteurs multipistes, composition multicanale, casques à induction électromagnétique

Le Commun

entrée libre

Marche sonore

29.09 – 22.10.2023
ma – di 11h-18h

Electrical Walk Geneva, 2023
marche sonore sous casque, investigation électromagnétique dans la ville, environ 1h
création

Electrical Walk, 2004 – work in progress / Electrical Walk Geneva, N° 92, production Arta Sperto / KorSonoR, Genève

Espace public, départ depuis Le Commun

entrée libre


Présentation

À la fin des années 1970, après une période de concerts et de performances audiovisuelles, Christina Kubisch (DE, 1948, basée à Berlin) a décidé de ne plus se produire sur scène. Elle choisit de créer des espaces où le public peut se déplacer individuellement entre différentes sources sonores, écouter avec son propre temps et découvrir des horizons musicaux inhabituels. Elle étudie les multiples possibilités d’emplacement des sources sonores dans l’espace, ainsi que les aspects spécifiques de l’architecture. Ses installations à grande échelle sont le plus souvent créées spécialement pour un lieu donné.

KorSonoR propose deux œuvres de Christina Kubisch : Cloud au Commun, et Electrical Walk Geneva, à expérimenter dans la ville à partir du Commun.

Depuis le début des années 1980, Christina Kubisch travaille avec le système d’induction électromagnétique, qu’elle a fait évoluer d’une technique de base à un outil artistique individuel pour ses installations sonores. En 2003, elle a commencé la série des Electrical Walks, celle produite pour Genève est la numéro 92. Équipés d’un casque spécial qui rend audible les champs électromagnétiques qui nous entourent et d’une carte proposant un parcours dans la ville, les visiteurs expérimentent une aventure auditive qui modifie la perception de la réalité quotidienne en donnant corps à des longueurs d’onde et à des charges invisibles.

Cloud (dès 2011) est une structure suspendue composée de 1200 mètres de câble électrique noir, qui est à la fois un objet visuel et une sculpture sonore. Les visiteurs reçoivent aussi un casque spécial qui leur permet d’explorer le monde acoustique caché de l’installation sonore, par le biais du système d’induction électromagnétique. Les sources sont des ondes électriques produites par les systèmes de communication numérique, les installations de sécurité et d’autres champs électriques denses : centres de traitement des données, salles de serveurs, bureaux, aéroports, zones commerciales, etc. Les 12 canaux sonores sont mélangés par les visiteurs, en fonction de leurs mouvements autour et sous le nuage, les sons se mêlent et se fondent les uns dans les autres de manière toujours différente.

Notice biographique

Christina Kubisch fait partie de la première génération des artistes sonores. Elle a été professeur d’arts audiovisuels à Berlin, Paris, Sarrebruck et Oxford. Son travail a été présenté en Europe, aux États-Unis, en Asie, en Australie et en Amérique du Sud. Elle a reçu le prix Giga-Hertz 2021 pour l’ensemble de sa carrière.

Expositions personnelles : Klangraum Krems ; Espace multimedia Gantner, Bourogne-Belfort (2023) ; Museu Serralves, Porto (2022) ; Musée des beaux-arts, Rennes (2019) ; Akademie der Künste, Berlin ; UNArt Center, Shanghai (2018) ; Bangkok Art and Culture Center ; Irish National War Memorial Gardens, Dublin (2016). Expositions collectives et festivals : Musée Tinguely, Bâle (2023) ; Kunstmuseum, Bonn (2021) ; Le Mans Sonore – Biennale du son ; Oslo Contemporary Music Festival (2019) ; Ural Industrial Biennial of Contemporary Art, Jekaterinburg ; SFMOMA, San Francisco ; Cut & Splice Festival, Manchester (2017) ; VIVI Media Arts Center, Vancouver (2016) ; Cycle Music and Art Festival, Reykjavik (2015) ; Soundplay, sound art & field recording festival, Gdansk (2014) ; HEK, Bâle ; ZKM, Karsruhe (2012) ; Ars Electronica, Linz ; Impakt Festival, Utrecht ; Micro Clima, Poitiers (2010) ; documenta 8, Cassel (1987) ; Biennale d’Art, Venise (1982, 1980).

christinakubisch.de



Ari Benjamin Meyers


Performance

29.09.2023
19h

Forecast (LX23), 2023
concert-performance, 60′

Performance et musique : Ari Benjamin Meyers / Texte : Ari Benjamin Meyers et Wannes Gyselinck / Interprète : Laura Eichten / Guitare électrique – chef d’orchestre : Jan Terstegen / Guitare électrique : Heidi Heidelberg / Guitare basse : Carsten Hein / Costumes : Lea Søvsø / Assistance artistique : Anna Lucia Nissen / Dramaturgie : Hermann Müller

Forecast (LX23) a été conçu par Ari Benjamin Meyers et coproduit par le Mudam Luxembourg – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, le Kunstmuseum Liechtenstein et Arta Sperto / KorSonoR, Genève.

Grand Théâtre
Boulevard du Théâtre 11
1204 Genève

billetterie ici


Présentation

Ari Benjamin Meyers (US, 1972, basé à Berlin) cherche à redéfinir la nature performative, sociale et éphémère de la musique. Ses compositions, installations, expositions et performances interrogent les relations entre interprète et public, entre performance et situation réelle, en brouillant et en mélangeant les univers et langages respectifs de la musique et des arts visuels. Intéressé par les contextes publics et civiques, il imagine aussi des rituels communautaires ou de nouveaux types d’orchestres.

Forecast (LX23) analyse les phénomènes météorologiques, la notion de prévisibilité et l’insatiable besoin humain de prédire l’avenir, de croire au progrès et de dominer la planète. Conçue comme une réflexion sur la crise climatique et les rapports de plus en plus critiques et irrationnels entre les humains et la nature, sa performance traverse l’histoire des prévisions et des phénomènes météorologiques en partant de l’histoire vraie de David Buckel, un avocat américain qui s’est immolé à New York en 2018 en signe de protestation contre l’industrie des combustibles fossiles. Forecast (LX23) est basé sur une idée dévelop- pée sous une autre forme pour la Volksbühne Berlin, mais qui n’a pu être présentée au public en raison de la pandémie.

Notice biographique

Ari Benjamin Meyers est un compositeur et chef d’orchestre. Depuis plusieurs années, son travail est présenté principale- ment dans des contextes d’art contemporain : Unlimited Night à Art Basel ; Hamburger Kunsthalle ; Museum Abteiberg, Mönchengladbach ; Musée d’art et d’histoire Paul Éluard, Saint-Denis ; Bundeskunsthalle, Bonn ; Theatertreffen, Berlin ; Rehearsing Philadelphia, plusieurs lieux (2022) ; MAAT, Lisbonne ; Triennale de Beaufort ; Urbane Künste Ruhr (2021) ; Blitz Club, Munich ; Neues Museum, Nürnberg (2020) ; MCA Santa Barbara ; Kunstverein, Kassel ; OGR, Turin ; VAC Foundation, Moscou ; Frac Franche-Comté, Besançon ; Pinault Collection, Punta della Dogana, Venise (2019) ; Biennale de Liverpool ; Public Art Munich ; Witte de With, Rotterdam ; Sonic Somatic Festival, Florence (2018) ; Biennale de Lyon ; Lembachhaus, Munich (2017) ; Hamburger Bahnhof, Berlin (2016). Il a collaboré avec des artistes tels que Tino Sehgal, Anri Sala ou Dominique Gonzalez-Foerster, des musiciens tels que The Residents, Chicks on Speed et Einstürzende Neubauten, et récemment dans le projet Paysages partagés piloté par Caroline Barneaud et Stefan Kaegi, créé en 2023 dans la nature et produit par le Théâtre de Vidy. Il est représenté par la galerie Esther Schipper, Berlin.



Max Neuhaus


Œuvres exposées

Time Piece Geneva, 1984
esquisses et documents d’un projet sonore non réalisé, Max Neuhaus Estate, Zurich

sans titre, 1993
dessin de l’œuvre sonore pour l’exposition Promenades, Parc Lulin, 1985, Max Neuhaus Estate, Zurich

Promenade du Pin, 2002,
dessin pour l’installation sonore éponyme, coll. FCAC Genève

Le Commun

entrée libre


Présentation

Le travail de Max Neuhaus (US, 1939-2009), son parcours emblématique du passage du monde de la musique à celui des arts sonores, son rôle de père de l’installation sonore, la présence à Genève d’une de ses rares œuvres pérennes dans l’espace public sont des références, des stimulations et des motivations majeures pour le projet KorSonoR. De plus, il a réalisé de son vivant plusieurs expositions et projets importants en Suisse, et le Max Neuhaus Estate est à Zurich. Dans l’exposition, nous proposons des dessins, esquisses et documents liés au trois projets qu’il a imaginé pour Genève : une Time Piece pour la rade (1984), non réalisée, une œuvre sonore présentée dans le cadre de l’exposition Promenades organisée par le Centre d’art contemporain au Parc Lullin à Genthod en 1985, et l’installation sonore Promenade du pin réalisée en 2002 (coll. FCAC Genève) suite à une résidence au CERN, que tout un chacun peut expérimenter en permanence sur le haut de la butte de ce parc arborisé.

Notice biographique

Formé comme musicien à la Manhattan School of Music, Max Neuhaus commence sa carrière comme interprète du répertoire pour percussions de musiciens tels que Boulez ou Stockhausen, lors de tournés internationales. Il donne aussi ses propres concerts comme percussionniste soliste. En 1966, il arrête les concerte et initie Listen, son premier projet indépendant en tant qu’artiste, qui prend la forme de marches d’écoute collective dans New York. Il réalise sa première installation sonore en 1967, et la plus célèbre, Time Square, en 1977 à New York. Depuis cette époque, son travail est présenté dans le circuit de l’art contemporain : Documenta 6, Cassel (1977) ; MoMA, New York (1979) ; Kunsthalle, Bâle ; Whitney Biennial, New York (1983) ; CNAC Le Magasin, Grenoble ; Deichtorhallen, Hambourg ; Kunsthalle, Berne (1989) ; La Voie Suisse, CH91 (1991) ; Documenta 9, Cassel (1992) ; Capc, Bordeaux (1993) ; Villa Arson, Nice ; Castello du Rivoli, Turin (1995) ; sonambiente, Akademie der Künste, Berlin (1996) ; Gwangju Biennial (1997) ; 99 e Biennale d’art, Venise ; PS1, New York ; Kunsthalle, Berne (2000) ; Museum of contemporary Art, Chicago (2006) ; Menil Collection, Houston (2008) ; Ars Electronica, Linz ; Performa, New York (2009 ); ZKM, Karlsruhe (2012) ; Frac Franche Comté, Besançon (2016). Les pianos ne poussent pas sur les arbres – Max Neuhaus est la première anthologie en français des écrits et entretiens de Max Neuhaus, réunis et présentés par Daniele Balit et Matthieu Saladin. Édition Les presses du réel (2019).

www.max-neuhaus.estate



Susan Philipsz


Œuvre exposée

29.09 – 22.10.2023
8h-19h

The River Cycle III, 2010
installation sonore

Espace public
Passerelle flottante sous le Pont du Mont-Blanc
1204 Genève

accès libre


Présentation

Susan Philipsz (GB, 1965, basée à Berlin) explore le potentiel psychologique et sculptural du son. Elle utilise le son et la musique pour modifier ou mettre en valeur les qualités sonores d’un contexte architectural ou urbain, tout en proposant une nouvelle lecture des musiques choisies – des ballades du XVIe siècle, des airs folkloriques irlandais, des chansons pop ou rock – et des références historiques ou narratives qu’elles convoquent. Chaque « version » d’une œuvre est unique puisqu’elle « résonne » spécifique- ment dans un contexte, toutefois les intrigues et les références sont reconnaissables, explorant les thèmes familiers de la perte, de la nostalgie, de l’espoir ou du retour. Elle présente souvent ses œuvres dans l’espace public et elle est notamment très intéressée par les situations sous des ponts, pour leurs caractéristiques sonores très particulières.

Après avoir considéré plusieurs situations de ponts sur le Rhône, Susan Philipsz a choisi de présenter The River Cycle III sur la passerelle flottante située sous le Pont du Mont-Blanc. Elle a particulièrement apprécié les qualités physiques, sonores et symboliques de ce site. Dans The River Cycle III, elle chante a capella des extraits des paroles de Pyramid Song (2001) du groupe de rock anglais Radiohead. L’absence d’accompagnement musical expose la qualité non entraînée de sa voix, ce qui confère à l’œuvre un sentiment d’intimité inattendu. La chanson évoque l’histoire d’une noyade racontée à la première personne. Susan Philipsz a été attirée par ce morceau « pour ses paroles fantastiques qui transmettent un sentiment de paix solennelle ». Les paroles sont les suivantes :
I jumped in the river and what did I see?
Black-eyed angels swam with me
A moon full of stars and astral cars
All the figures I used to see
All my lovers were there with me
All my past and futures
And we all went to heaven in a little row boat
There was nothing to fear and nothing to doubt

Les paroles font notamment référence aux plans d’eau comme sites de transition, ce qui fait métaphoriquement écho au passage du lac au fleuve, du Léman au Rhône.

Notice biographique

Expositions personnelles : AroS, Aarhuas ; Kunstmuseum Brandts, Odense (2023) ; SFMOMA, San Francisco ; Museo Civico della Stampa, Mondovi (2022) ; Boca Raton Museum of Art ; Kunstmuseum, Bonn ; Kröner Müller Museum, Otterlo ; KW Institute for Contemporary Art, Berlin (2021) ; Auckland Art Gallery ; Pola Art Museum, Hakone (2020) ; Pulitzer Art Museum ; Saint-Louis ; Villa Cerutti, Castello du Rivoli, Turin (2019) ; The Tanks, Tate Modern, Londres ; Staatliche Kunstsammlungen, Dresden (2018) ; Baltic, Gateshaed ; Bonniers Konsthall, Stockhom (2017) ; Kunstverien, Hannovre ; Kunsthaus, Bregenz (2016) ; Tate Britain, Londres (2015) ; Hamburger Bahnhof, Berlin (2014). Expositions collectives : MAXII, Rome ; Fondation Gulbekian, Lisbonne (2023) ; Manifesta 14, Prishtina (2022) ; Fondation Beyeler, Riehen-Bâle (2020, 2019) ; Biennale de Québec (2019) ; 14th Istanbul Biennial (2015) ; Manifesta 10, St. Petersburg (2014) ; dOCUMENTA 13, Cassel ; Guanzhou Triennial (2012) ; Glasgow International (2010) ; Skulptur Projekte Müunster (2007). Elle a été lauréate du Turner Prize en 2010. Elle est représentée par la galerie Tanya Bonakdar, New York.



Benoît Renaudin


Œuvre exposée

LASER, 2023
installation sonore
création

structure en métal thermolaqué et verre (env. 180 x 40 x 60 cm), laser, ventilation, électronique, son, clavier, disques en métal (un par jour) ; disques en métal présentés au mur

Conseil scientifique : Benoît Trophème / Développement interface : Théo Soulie

Production Arta Sperto / KorSonoR, Genève / Ce projet a bénéficié d’une Bourse d’aide à la recherche, reprise et résidence 2022 de la Ville de Genève.

Le Commun

entrée libre

Concert

22.10.2023
16h

LASER, 2023
concert

Le Commun

entrée libre


Présentation

Chercheur et artiste, Benoît Renaudin (FR/CH, 1985, basé à Genève) pratique le design d’interface, la musique expérimentale, la construction d’instrument ou l’installation sonore. Avec Benoît Trophème, docteur en physique expérimentale, il explore le LASER (Light Amplified by Stimulated Emission of Radiation) et en particulier les sons acoustiques qu’il émet. Le LASER est à la fois une technologie de pointe (découpe de verre, amplification de lumière d’un microscope…) et un instrument très pop (les sabres de Stars Wars, la harpe de Jean-Michel Jarre, les machines de capture des Ghost Busters…). Il travaille avec l’Atelier Arts-Sciences et le CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) à Grenoble.

LASER est une installation sonore composée d’une construction métallique (environ 50 × 50 × 180 cm de hauteur), contenant un laser programmé qui joue une composition préalablement écrite par Benoît Renaudin. Le laser grave une orchestration de quelques minutes sur des plaques en métal de la taille d’un 33 tours vinyle. A la fin de la journée, la plaque de métal est retirée et placée dans l’espace, comme une archive sonore de la production du jour, comme une extension visuelle et graphique des sons émis pour le public. Une collection de plaques circulaires se développe de jour en jour durant toute la durée de l’exposition.

Notice biographique

Chercheur associé à la HEAD, Genève, artiste associé à l’Abri, Genève depuis 2019. Expositions, projets, performances : Lavinia, performance – motion capture, performance, Grange de Dorigny – Biennale art / science ; GIFF, Genève (2023) ; Hexagone – Scène nationale Art Science, Meylan-Grenoble (2023-24) ; Des cartes et des sons, performance, Les 6 Toits, Genève (2022) ; Des Place(s), performance et VR, GIFF Genève (2021) ; Cairo Sound Tour, performance-visite guidée sonore, Le Caire ; 101 Flûtes, Festival Archipel, Genève + Klang Moor Schoepfe, Geis (2021) + Fracanaüm, Lausanne ; Radial, Bâle (2022) ; Horde, performance sonore, Festival de la Cité, Lausanne + L’abri, Genève (2017) + Le Lieu Unique, Nantes (2018). Collaborations : Mic Mac 3D, avec la Cie Too Hot too hoot, Gare du Nord, Bâle ; Usine Sonore, Bienne ; KantonSchule, Zurich ; Fracanaüm, Lausanne ; Cachalotte, avec le collectif Ouinch Ouinch, Emergentia, Genève + Belluard, Fribourg (2022-2023) ; Par les Villages, avec Théâtre Le Poche et La Bâtie, Genève (2021) ; Contrevent(s), avec Isis Fahny, La Bâtie, Genève ; Hexagone – Scène Nationale Arts et Science, Meylan-Grenoble (2019) ; Kaïro(s), avec Isis Fahny, Théâtre St-Gervais, Genève ; Centre Artellewa, Le Caire; Festibval de la Cité, Lausanne, Théâtre Olympia, Tours, Festival Nouveau Cinéma, Montréal (2016-2018).

www.benoitrenaudin.com



Anne Rochat
avec
Jessica Aszodi, Laurent Bruttin, Contrechamps, Billy Demiguel, Ariel Garcia, Olga Kokcharova, Francisco Meirino, Serge Teuscher


Installation performative

29.09 – 22.10.2023
me – je et di 14h-20h
ve – sa 15h-21h

Performances avec invité.e.x.s

29.09.2023
Jessica Aszodi (AU, 1986, basée à Berlin)

30.09.2023
Francisco Meirino (CH, 1975, basé à Lausanne)

06.10.2023
Serge Teuscher (CH, 1982, basé à Lausanne)

07.10.2023
Laurent Bruttin (CH, 1977, basé à Berlin)

13.10.2023
Billy Demiguel (CH, 1992, basée à Lausanne)

14-15.10.2023
Contrechamps (Martina Brodbeck, Hans Egidi, Rada Hadjikostova, Noëlle Reymond)

20.10.2023
Olga Kockarova (RU/CH, 1985, basée à Genève)

21.10.2023
Ariel Garcia (CH, 1977, basé à Lausanne)

In Pulse, 2023
installation immersive et participative + artistes invité.e.x.s live, performances en continu

Équipe : Anne Rochat (direction artistique et performance) / Raphael Raccuia et Daniel Zea (développement, recherche, composition) / Skander Mensi (développement, recherche) / Pierre-Yves Borgeaud (trailer et teaser) / Laurent Bruttin (collaboration artistique) / Rachel Morend (assistanat artistique et logistique)

Coproduction Association Fargue Lausanne, Arta Sperto / KorSonoR Genève, Flux Laboratory Genève, Arsenic Lausanne.

Flux Laboratory
5 rue de la Muse
1205 Genève

prix libre


Présentation

La pratique artistique d’Anne Rochat (CH, 1982, basée à Berlin) est centrée sur son propre corps, avec lequel elle expérimente l’endurance, la résistance, les limites, essentiellement par la performance. Qu’elle arrache la moquette du Musée Jenish à Vevey avec ses dents, qu’elle arpente en plein soleil le Salar de Uyuni en Bolivie, qu’elle traverse à la nage le Lac de Joux de nuit, ou que, sous l’eau dans le Léman, elle partage avec son frère une seule source d’air pendant deux heures, elle fait preuve d’un engagement radical où l’esprit prend le dessus sur la souffrance ou la douleur.

In Pulse invite le public à expérimenter une performance immersive et interactive articulée autour des battements du cœur de chacun.e, captés sur les corps, transformés par un dispositif technologique et de composition, amplifiés et diffusés dans l’espace. Cette œuvre sonore organique polyrythmique peut être perçue comme un clin d’œil au Poème symphonique pour 100 métronomes (1962) de György Ligeti. Le rituel collectif qui est proposé dans la quasi obscurité offre une situation singu- lière de vivre ensemble, d’écoute active des battements de son propre cœur et de celui des personnes présentes, créant une sorte de symphonie organique d’une rare intensité. Des musiciens invités viendront se saisir de cette matière sonore pour proposer des séquences live uniques.

Notice biographique

Anne Rochat a présenté son travail dans des festivals : La Bâtie, Genève (2020) ; Arctic Action, Svalbard (2018) ; Bone Festival, Berne (2017, 2015) ; Live Art Action, Göteborg (2015) ; Festival Art IPA, Istanbul ; Live Art Performance Festival, Guangzhou ; Public Arts Festival, Le Cap (2014) ; Les Urbaines, Lausanne (2009) ; dans des biennales : Shanghai (2014) ; Maputo (2012) ; dans des théâtres : Arsenic, Lausanne (2020, 2018, 2017) ; Usine, Genève (2015) ; dans des musées et centres d’art : MCBA, Lausanne ; Red Brick Art Museum, Beijing (2020) ; A4 Art Museum, Chengdu (2019) ; Centre culturel suisse, Paris (2018, 2017, 2015, 2014, 2012) ; Plateforme 10, Lausanne ; Musée Tinguely, Bâle (2017) ; Counter Space, Zurich (2016) ; Le Commun, Genève ; Schinkel Pavillon, Berlin (2015) ; Circuit, Lausanne (2012) ; Kunstmuseum, Berne (2011). Elle a été responsable de l’unité performance à l’édhéa, Sierre, jusqu’en 2023. Dès septembre 2023, elle est chargée de cours en section architecture à l’EPFL, Lausanne. Elle a été lauréate du Prix culturel Manor Vaud en 2020, et du Prix Arts Visuels de la Fondation vaudoise pour la culture 2022.

www.annerochat.com



Roman Signer
+
Antoine Françoise


Ciné-concert

02.10.2023
19h30

Restenfilme XXII
compilation de films super 8 transférés en vidéo de Roman Signer, projetée sur grand écran, 51’19”, composition/improvisation d’Antoine Françoise, piano et synthétiseurs
création

Coproduction Arta Sperto / KorSonoR et Contrechamps, Genève

Les 6 toits
Avenue de Châtelaine 43
1203 Genève

billetterie ici


Présentation

Roman Signer (CH, 1938, basé à Saint-Gall) est un artiste qui pratique la sculpture, l’installation, le dessin, et surtout les actions qu’il conçoit et réalise dans différents contextes depuis les années 1970. Les vidéos de ses actions sont présentées dans ses expositions. Les Restenfilme sont des séquences de films super 8 réalisées entre 1975 et 1994 et transférées en vidéo, qui documentent des repérages pour les actions, des actions tentées, répétées ou ratées, des restes des actions, ou encore de notes filmées. Ce matériel permet d’observer le processus de travail de l’artiste, ainsi que son esprit vif, joueur, plein d’humour. Restenfilme XXII est une compilation de ces séquences, sans son. Elle sera projetée sur grand écran, et le pianiste Antoine Françoise (CH, 1987, basé à Genève), qui se sera familiarisé au préalable avec ce matériau, proposera une improvisation préparée inédite au piano et aux synthétiseurs. C’est la troisième fois que des Restenfilme sont projetés avec un accompagnement live par un pianiste, après Paris en 2015 et Bâle en 2017, et la première fois avec Antoine Françoise.

Notices biographiques

Expositions personnelles : Malmö Konstall (2023) ; FRAC Franche-Comté, Besançon (2022) ; Bünder Kunstmuseum, Coire (2020) ; Kunsthaus Zug (2019) ; A4 Art Museum, Chengdu ; Kestner Geselschaft, Hanovre ; Kunstmuseum St-Gall ; Istituto Svizzero, Rome (2018) ; Kunsthal Aarhus (2017) ; Dundee Contemporary Arts (2016) ; Barbican, The Curve, Londres (2015) ; KINDL, Berlin Museum of Contemporary Art, Hangzhou ; Cafa Art Museum, Beijing (2014) ; High Line, New York (2013) ; Kunsthalle Mainz (2012) ; Swiss Institute, New York (2010), Secession, Vienne ; Pavillon Suisse, Biennale d’art de Venise (1999). Biennales & co : Busan Biennale (2016) ; Drawing Biennial, Konsthall Oslo (2014) ; Biennale de Marrakech (2012) ; Biennale de la photographie et des arts visuels, Liège (2010) ; Busan Biennale (2004) ; Skulptur Projekte Münster (1997) ; Documenta 8, Cassel (1987) ; Biennale d’art de Venise (1976). Il est représenté par la Galerie Art:Concept, Paris.

www.romansigner.ch

Antoine Françoise est directeur artistique du Nouvel Ensemble Contemporain (La Chaux-de-Fonds), pianiste titulaire de l’ensemble Contrechamps (Genève) et du London Contemporary Orchestra, il joue aussi avec le London Sinfonietta, l’Aurora Orchestra (Londres) et l’ensemble Nikel.



Naama Tsabar


Œuvre présentée

Barricade (Ruptures), 2019
installation spécifiquement adaptée pour l’espace, à activer par le public

Microphones, pieds de microphones, câbles, haut-parleurs

Le Commun

entrée libre

Performances

28.09.2023
pendant le vernissage

29.09.2023
15h et 17h

30.09.2023
15h et 17h

Barricade (Ruptures), 2019
performance, 25′

avec Rose Blanshei, Fielded, Wolf Weston

Le Commun

entrée libre


Présentation

La pratique de Naama Tsabar (IL, 1982, basée à New York) fusionne des éléments de sculpture, de musique, de performance et d’architecture. Ses œuvres exposent des espaces et des systèmes cachés, repensent les récits sexués et transforment l’expérience visuelle en une expérience de participation active. Elle attire l’attention sur ce qui est silencieux et invisible en propageant le son à travers l’espace et la sculpture. En collaborant avec des communautés locales de performeuses femmes et de personnes ne se conformant pas au genre, elle continue à écrire une nouvelle histoire féministe et queer.

Barricade (Ruptures) est une installation composée de 46 micros et pieds de micros, disposés en trois dispositifs, respectivement un cercle, un carré et un triangle. Les câbles des micros tapissent le sol dans une composition graphique et spatiale, reflétant la trajectoire du son transmis. Chaque section d’une barricade émet le son par l’intermédiaire d’un haut-parleur dédié. La disposition spatiale des pieds de micros agit à la fois comme une barrière et comme un facilitateur, car l’espace de la performance est délimité physiquement et acoustiquement. Durant les performances, chacune des trois performeuses chante au centre d’un des dispositifs. Hors des performances, toute l’installation reste branchée et les spectateur.rice.s peuvent l’utiliser librement. Parallèlement à l’expérience sonore, visuelle et spatiale qu’elle procure, Barricade (Ruptures) contient aussi une dimension métaphoriquement politique. En effet, le micro et la diffusion de la parole et du son sont aussi des instruments de pouvoir et de contrôle. Ceux qui détiennent la parole et ont la capacité de la diffuser maîtrisent les messages et leurs contenus, et contrôlent à qui ils sont destinés et qui en sont privés.

Notice biographique

Expositions personnelles : Hamburger Banhof, Berlin (2023 à venir) ; Bass Museum, Miami ; Wadsworth Atheneum Museum, Connecticut ; KinoSaito Arts Center, New York (2022) ; Center for Contemporary Art, Israël ; Faena Art Center, Buenos Aires ; The Fireplace project, New York ; Kunsthaus Baselland, Muttenz (2018) ; Museum of Art and Design, New York (2017) ; Guggenheim Museum, New York (2014). Expositions collectives : SFMOMA, San Francisco ; A4 Arts Foundation, Le Cap ; Rewire Festival, Den Haag (2023) ; Moody Center for the Arts, Houston ; Seattle Art Museum ; Tel Aviv Museum of Art ; High Line, New York (2022) ; The Andy Warhol Museum, Pittsburg (2021) ; Ballroom Marfa (2021) ; Schirn Kunsthalle, Francfort (2019) ; CCS Bard + Hessel Museum of Art, New York (2018). Performances : Projet Latifa Echakch pour Messe Platz, Art Basel (2023) ; Elevation 1049, Gstaad (2019) ; Palais de Tokyo, Paris (2017). Elle est représentée par la Galerie Dvir, Tel Aviv, Paris.

www.naamatsabar.com



Programme

E Exposition
P Performance
M Marche sonore
S Symposium
C Contexte
A Application digitale

Exposition

28.09.2023
18h–21h

E

Vernissage au Commun et à Flux Laboratory

Avec les performances de :
Naama Tsabar
Barricade (Ruptures)
performance avec Rose Blanshei, Fielded, Wolf Weston

Ban Lei
153 returning birds
activation live

Le Commun
10 rue des Vieux-Grenadiers
Bât. J
1205 Genève

Flux Laboratory
5 rue de la Muse
1205 Genève

entrée libre


29.09–22.10.2023
11h–18h

E

Exposition avec Ban Lei, Rudy
Decelière, Kim Gordon, Christina Kubisch, Max Neuhaus, Benoît Renaudin, Naama Tsabar

Le Commun
10 rue des Vieux-Grenadiers
Bât. J
1205 Genève

entrée libre


29.09–22.10.2023
me – je et di 14h-20h
ve, sa 15h-21h

P

Anne Rochat
In Pulse
installation immersive et participative en continu + artistes invité.e.x.s live

Flux Laboratory
5 rue de la Muse
1205 Genève

prix libre

Avec performances
artistes invité.e.x.s

29.09.2023
Jessica Aszodi

30.09.2023
Francisco Meirino

06.10.2023
Serge Teuscher

07.10.2023
Laurent Bruttin

13.10.2023
Billy Demiguel

14-15.10.2023
Contrechamps (Martina Brodbeck, Hans Egidi, Rada Hadjikostova, Noëlle Reymond)
sa 14.10 15h-21h
di 15.10 16h-20h

20.10.2023
Olga Kockarova

21.10.2023
Ariel Garcia

P

Flux Laboratory
5 rue de la Muse
1205 Genève

prix libre


29.09-22.10.2023
8-19h

E

Susan Philipsz
The River Cycle III
installation sonore

Espace public
Passerelle flottante sous le Pont du Mont-Blanc
1204 Genève

accès libre


29.09 – 22.10.2023
ma – di 11h-18h

M

Christina Kubisch
Electrical Walk Geneva
marche sonore

Espace public, information et départ au Commun
10 rue des Vieux-Grenadiers
Bât. J
1205 Genève

entrée libre

Performances et projets ponctuels

29.09.2023
15h et 17h

30.09.2023
15h et 17h

P

Naama Tsabar
Barricade (Ruptures)
performance avec Rose Blanshei, Fielded, Wolf Weston

Le Commun
10 rue des Vieux-Grenadiers
Bât. J
1205 Genève

entrée libre


29.09.2023
15h30

30.09.2023
15h30

01.10.2023
15h30

P

Ban Lei
153 returning birds
activation live de l’installation

Le Commun
10 rue des Vieux-Grenadiers
Bât. J
1205 Genève

entrée libre


29.09.2023
19h

P

Ari Benjamin Meyers
Forecast (LX23)
performance-concert avec Laura Eichten, Heidi Heidelberg, Carsten Hein, Jan Terstegen

Grand Théâtre
Boulevard du Théâtre 11
1204 Genève

billetterie


01.10.2023
11h-18h

04 – 07.10.2023

14h-19h

08.10.2023
14h-18h

E

Olga Kokcharova
Retours Loge
installation sonore

Comédie de Genève
Esplanade Alice-Bailly 1
1207 Genève

entrée libre


01.10.2023
11h, 14h et 16h

M

Olga Kokcharova
Retours Loge
marche sonore dans et autour du bâtiment

Comédie de Genève
Esplanade Alice-Bailly 1
1207 Genève

réservations


02.10.2023
19h30

P

Roman Signer + Antoine Françoise
Restenfilme XXII
ciné-concert

Les 6 toits
Avenue de Châtelaine 43
1203 Genève

billetterie


06.10.2023
21h

P

Performances-concerts

Séance d’écoute commentée de vinyles d’artistes, proposée par activeRat, Berne/Genève, présentée par Laurent Schmid, accompagné de Zoé Aubry, Douna Lim & Théo Pesso, Nathalie Rebholz, Caroline Schattling Villeval

Asi Föcker & Raoul Doré, accel./cresc., proposé par Klang Moor Schopfe, Gais

Magda Drozd & Nicola Genovese, Viscera, proposé par Oto Sound Museum – Zaira Oram, Zurich

Passage de disques, Laurent Schmid

Cave 12
Rue de la Prairie 4
1202 Genève


15.10.2023
16h
16h45
17h15

P

Agnès Geoffray
Fléau
performance avec Mateo Castelblanco, Jérémie Lamourez, Mordjane Mira, Sylvia Rosat, Bobby Scala

Musée d’art et d’histoire
Rue Charles-Galland 2
1206 Genève

accès libre (entrée MAH prix libre)


19.10.2023
19h

P

Tarek Atoui
performance

Musée d’art et d’histoire, Salle Duval
Rue Charles-Galland 2
1206 Genève

accès libre, réservation conseillée www.mahmah.ch
(entrée MAH prix libre)


20.10.2023
20h

P

Emilie Ding + Alizée Lenox
performance sonore en écho à l’installation How High Can You Count – A Temporary Monument sur la façade de la Banque Mirabaud

Espace public
Plaine de Plainpalais au niveau du 29 Bd Georges-Favon
1204 Genève

accès libre


22.10.2023
16h

P

Benoît Renaudin
LASER
concert

Le Commun
10 rue des Vieux-Grenadiers
Bât. J
1205 Genève

entrée libre

Symposium


06.09.2023
10h-18h

07.09.2023
10h-18h

S

Symposium sur les arts sonores en Suisse

Bâtiment d’art contemporain, salle de conférence
10 rue des Vieux-Grenadiers
1205 Genève

Œuvres et projets pérennes à Genève

C

Max Neuhaus, Promenade du Pin
(2002, coll. FCAC Genève)

Installation sonore, en haut de la butte de la Promenade du Pin


C

Emilie Ding, How High You Can Count – A Temporary Monument
installation de tubes luminescents visible de nuit, œuvre en hommage à Pauline Oliveros

Façade de l’immeuble du 29 bd
Georges-Favon, Plaine de Plainpalais


A

Bélvédère Sonore Geneva
application pour smartphone, 31 compositions sonores à écouter en écho/regard à autant d’œuvres situées dans l’espace public (Fonds d’art du canton et des villes de Genève, Lancy, Plan-les-Ouates)


Plan


Présentation de KorSonoR

L’ADN d’Arta Sperto

Arta Sperto (= expérience artistique en espéranto) est une structure nomade de curation, production, organisation et édition de projets artistiques, principalement pluri et transdisciplinaires. Arta Sperto tente d’accompagner et de présenter le mieux possible des pratiques transversales que de nombreux artistes développent de manière naturelle, alors que la culture contemporaine est encore le plus souvent organisée par domaine, que ce soit au niveau des politiques culturelles, des institutions, des financements ou des médias. Arta Sperto cherche à rendre plus poreuses les délimitations entre les domaines artistiques, à susciter la curiosité des publics, à proposer des expériences artistiques hybrides dans différents types de contextes.

La pluri et transdisciplinarité n’est pas une fin en soi, c’est un terrain ouvert et pluriel pour percevoir, comprendre et interroger le monde d’aujourd’hui. Les expériences artistiques proposées par Arta Sperto, visent à stimuler le sensible, l’intellect et la mémoire, à mieux prendre conscience des gens, de l’espace et de l’environnement, et à s’interroger sur des questions culturelles et sociétales, tant au niveau individuel que collectif.

En 2020 et 2022, Arta Sperto a organisé deux éditions de l’exposition-festival Dance First Think Later (DFTL), au Commun et dans des lieux partenaires à Genève. DFTL explore un terrain de rencontre entre la danse, la performance et les arts visuels, interroge les gestes et les mouvements, leurs significations et interprétations, dans plusieurs cultures et par plusieurs prismes, le sensuel, le social, le politique, le technologique, le rituel ou le genre.

En 2023, Arta Sperto propose KorSonoR, dont les objectifs sont similaires à ceux de DFTL, en explorant cette fois les terrains convergents entre les arts sonores et visuels. Avec ces deux manifestations aux confins des arts visuels, sonores et vivants, Arta Sperto pose les bases d’un « centre d’art transdisciplinaire », pour le moment sans lieu dédié, et sans véritable équivalent en Suisse. Arta Sperto a pour ambition de développer Dance First Think Later et KorSonoR en alternance, chacune sur un rythme biennal.

KorSonoR à Genève

Genève est une ville où la musique rayonne. Orchestres et ensembles prestigieux ou défricheurs, salles de tailles et d’orientations diverses, festivals rassembleurs ou pointus, scènes en plein air, écoles spécialisées, tous les styles, toutes les générations ont leurs figures, leurs repères. Dans cette offre pléthorique, des organismes se distinguent par leur esprit de recherche, expérimental et transversal, comme Archipel, Contrechamps, Cave 12, Ensemble Vide, Les yeux grand fermés, Belvédère sonore, etc., qui démontrent un esprit de collaboration et d’ouverture sans équivalent dans d’autres domaines culturels. Genève recèle aussi une des rares œuvres pérennes dans l’espace public de Max Neuhaus (1939-2009), artiste étasunien considéré comme le « père de l’installation sonore ». Cette œuvre, Promenade du pin (2002), qui fait partie de la collection du FCAC, offre au promeneur attentif une expérience auditive singulière de l’environnement urbain.

KorSonoR s’ancre dans ce contexte musical et artistique genevois, et prend l’œuvre de Max Neuhaus comme pivot. En effet, ce musicien a d’abord mené une carrière sur les scènes du monde entier, en soliste et comme interprète notamment de Stockhausen et Boulez, avant d’arrêter les concerts pour se dédier à l’espace élargi du son et réaliser des installations sonores pour des espaces bâtis ou exté- rieurs. Son travail a dès lors été présenté principalement dans des institutions d’art contemporain. Il sera présent sous forme de documents dans l’exposition KorSonoR. Son parcours, emblématique de la distinction entre musique et arts sonores, me touche et m’inspire pour explorer le domaine des arts sonores de manière différente et complé- mentaire par rapport aux propositions existantes à Genève. En effet, les acteur·rice·x·s des structures mentionnées plus haut ont des parcours dans le champ de la musique, alors que le mien passe par l’histoire de l’art et le médium de l’exposition. KorSonoR vise à explorer les résonnances entre arts sonores et arts visuels par les prismes de l’exposi- tion, de l’installation, de l’in situ, de la performance-concert, de la vidéo ou encore par des collaborations transversales. Le projet vise à percevoir, expérimenter, comprendre comment le son est inhérent au corps humain et à la vie, qu’on l’aborde par le biais du sensible, du social, de l’espace, de l’architecture, de l’urbanisme ou de l’environnement.

Les liens entre arts sonores, musique et arts visuels ont été nombreux et féconds depuis le début du 20e siècle. Depuis le tournant du 21 e siècle, les expositions consacrées aux arts sonores et aux rapports entre arts visuels et musique appa- raissent régulièrement dans les programmations de musées et de centres d’art contemporains. Dans le même temps, des artistes sonores intègrent dans leurs recherches et leurs pratiques, des éléments liés à l’architecture, à la ville, à l’envi- ronnement, au climat, notamment par l’écologie acoustique, et aussi au politique ou au vivre ensemble. KorSonoR tient compte de cette histoire et de ces évolutions, et conçoit une manifestation sur mesure pour Genève, qui s’inscrit dans un réseau suisse et international qu’elle vise aussi à dynamiser.

Le lieu central de KorSonoR sera Le Commun, avec une exposition et l’activation live de certaines œuvres. Une installation immersive et participative sera présentée au Flux Laboratory, et impliquera des collaborations artistiques de plusieurs artistes, dont un quintet de cordes de l’Ensemble Contrechamps. Une œuvre sonore sera présentée sur la passerelle flottante située sous le pont du Mont-Blanc. Un portrait sonore de la Comédie de Genève sera proposé dans ce bâtiment majeur de la culture à Genève. Des projets ponctuels seront présentés aux 6 toits, au Grand Théâtre, au Musée d’art et d’histoire, à la Cave 12 et dans l’espace public. Cette cartographie genevoise de lieux et institutions, rare dans une même manifestation, démontre la volonté d’Arta Sperto de développer ses projets à l’échelle de la ville, dans un esprit de complémentarité par rapport aux offres existantes, d’ouverture et de transversalité, cherchant à toucher plusieurs publics notamment à travers les nombreux partenariats.

KorSonoR rassemble 15 artistes, duos ou entités, ce qui représente 29 artistes, sans compter les interprètes. Plusieurs générations (de 31 à 75 ans), nationalités (9), bagages culturels constituent un groupe hétérogène aux passions convergentes. Arta Sperto produit ou co-produit la création de 8 œuvres, et co-produit l’adaptation spécifique de 6 autres œuvres.

Pour inscrire KorSonoR dans un écosystème plus large et le faire rayonner, Arta Sperto organise aussi un symposium sur les arts sonores en Suisse, qui rassemblera une vingtaine d’entités actives dans ce domaine.

Une publication comprenant une documentation iconographique de KorSonoR ainsi que des textes inédits est envisagée après la manifestation.

Olivier Kaeser

Équipe d’Arta Sperto / KorSonoR 2023

Olivier Kaeser, direction Arta Sperto, commissaire de KorSonoR

Marion Huyghues-Despointes, coordination générale, administration, production

Sérafin Brandenberger, régie exposition
Thierry Simonot + Jean-Baptiste Bosshard, régie son

Schaffter Sahli, identité visuelle
Jérémie Wenger, webmaster
Bérénice Courtin, réseaux sociaux et communication

Sophie Fontaine, coordination bénévoles et administration

Malak Ojjeh, coordination symposium

Emmanuelle Bayart, photographies performances
Julien Gremaud, photographies exposition
Stéphane Darioly / Videocraft, captations et montages vidéo
Delphine Cherix, visites de groupes scolaires avec École & Culture

Visites commentées pour les groupes sur demande, media@artasperto.ch


Symposium sur les arts sonores en Suisse

6 et 7 octobre 2023
Bâtiment d’art contemporain

Télécharger le programme du Symposium ICI


Présentation
Le champ des arts sonores est vaste, diversifié et ses définitions font l’objet de plusieurs modulations. Ce champ est par nature pluri et transdisciplinaire, puisqu’il se situe aux confins de plusieurs secteurs musicaux (contemporain, expérimental, électronique, ethnomusicologique), des arts plastiques et visuels, de l’installation, de la poésie sonore, de certains arts scéniques expérimentaux ou encore de l’écologie acoustique. Il se perçoit par l’écoute, le visuel, le sensoriel, le spatial, et il se déploie dans plusieurs types de contextes tels que festival, salle d’exposition, salle de concert, salon d’écoute, radio, internet, architecture ou espace public.

En discutant avec plusieurs personnes impliquées dans ce champ en Suisse, Arta Sperto s’est rendu compte de l’existence de plusieurs réseaux aux géographies et configurations variables, qui partagent des intérêts et des recherches, mais qui se connaissent de manières très variables. Ceci est dû entre autres à des différences géographiques, linguistiques et culturelles, mais c’est probablement encore davantage lié aux différents backgrounds artistiques et aux approches distinctes du champs des arts sonores.

Ce symposium a pour principaux objectifs un partage d’expériences et de connaissances, une rencontre humaine et artistique pour constituer, consolider et diversifier une “communauté” potentielle. Une vingtaine d’entités, représentatives de la diversité des pratiques dans les arts sonores en Suisse, ont présenté les orientations et les enjeux de leurs projets.

Le symposium au Bâtiment d’art contemporain (BAC) s’est prolongé par le Symposium Live Evening à la cave 12, où la programmation a été conçue par des entités invitées par Arta Sperto.

Intervenants

Intervenant.e.s au symposium, salle de conférence du BAC
Olivier Kaeser – Arta Sperto / KorSonoR, Genève
Manon Pierrehumbert / Les Amplitudes, La Chaux-de-Fonds
Marie Jeanson, Denis Schuler / Archipel, Genève
Jean-Paul Felley / Biennale Son Valais
Jonathan Friggeri – zonoff / Belvédère sonore, Genève
Nicolas Field, Thomas Florin / Konnekt, Genève
Nicolas Schaerer / Klang Moor Schopfe, Geis
Petra Krausz, Denis Schuler / Ensemble Vide, Genève
Thomas Burckhalter / Norient, Berne/Berlin
Madeleine Leclair / Musée d’ethnographie, Ethnomusicologie et AIMP, Genève
Ramon de Marco / Idee und Klang, Bâle + Swiss Society of Acoustic Ecology
Nathalie Rebholz / Joyfully Waiting, Genève
Ludwig Berger / Sonic Topologies, Zurich
Céline Carridroit, Marie Jeanson / Les yeux grand fermés, Genève
Jonas Kocher / Bruit, Bienne
Francesca Ceccherini – Zaira Oram / Oto Sound Museum, Zurich
Augustin Maurs / The Music Chamber – artgenève, Genève
Marion Innocenzi / Cave 12, Genève
Vanessa Cimorelli, Luc Meier / La Becque, La Tour-de-Peilz
Thibault Walter / LUFF + Rip on/off, Lausanne
Antoine Chessex / Multiple, Zurich

Performances Symposium Live Evening à la cave 12
– Laurent Schmid / activeRat, Berne/Genève, avec Zoé Aubry, Douna Lim & Théo Pesso, Nathalie Rebholz, Caroline Schattling Villeval
– Asi Föcker & Raoul Doré, accel./cresc., proposé par Klang Moor Schopfe, Gais
– Magda Drozd & Nicola Genovese, Viscera, proposé par Zaira Oram – Oto Sound Museum, Zurich


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