Emilie Ding + Alizée Lenox, The Monument Is Listening, concert-performance en écho/regard à l’installation d’Emilie Ding sur la façade du bâtiment Mirabaud, Genève, Photo © Emmanuelle Bayart / Arta Sperto

Emilie Ding, Alizée Lenox

The Monument Is Listening

Concert-performance en écho/regard de l’installation How High You Can Count – A Temporary Monument d’Emilie Ding sur la façade du bâtiment Mirabaud
Création


Emilie Ding (CH, 1981, basée à Berlin) s’inspire du construit, des éléments de structure des bâtiments pour concevoir des œuvres sur papier et des sculptures au langage minimaliste et à la grande force graphique et physique. Son œuvre monumentale How High You Can Count – A Temporary Monument (2017) est constituée de tubes luminescents installés sur la façade de la banque Mirabaud à Genève. Six compositions de segments colorés révèlent et amplifient la structure en grille de la façade. Épurées, énigmatiques, elles sont issues d’un protocole rigoureux qui traduit, à la manière d’un code, au format JJ / MM / AAAA, les dates de naissance et de mort de l’artiste et compositrice américaine Pauline Oliveros (30.05.1932-24.11.2016). Théoricienne et praticienne du Deep Listening, principe qui repose sur l’idée de considérer simultanément la complexité du champ de l’écouté et la vastitude de celui de l’entendu, dans un dialogue sensible, Pauline Oliveros a mis au point un langage sonore minimal, né d’une attention dévolue aux caractéristiques spatiales et acoustiques des lieux, qu’elle révèle à travers le médium sonore. How High You Can Count – A Temporary Monument rend hommage à l’art de Pauline Oliveros, ouvert à des dimensions musicales, philosophiques et spirituelles.

Pour KorSonoR, Emilie Ding a été invitée à imaginer une performance devant la façade du bâtiment, qui aura How High You Can Count – A Temporary Monument comme « fond de scène », et qui prolongera l’hommage par une proposition sonore dans l’esprit du travail de Pauline Oliveros. Elle a invité l’artiste sonore Alizée Lenox (FR/DE, 1989, basée à Berlin), qui est fortement influencée par la No Wave new-yorkaise et par l’avant-garde minimaliste. Ses compositions utilisent beaucoup les répétitions, les nappes sonores et les dissonances comme moyens de créer des explorations poétiques à la guitare. Elle développe ses propres techniques en associant des objets (perceuse, tuyaux de plomberie, pinceau) et matériaux (verre, céramique, végétation) à sa guitare. Sa pratique est essentiellement performative. Elle collabore régulièrement avec des artistes plasticien.ne.x.s.

Vidéo © Stéphane Darioly
Mentions

Production Arta Sperto / KorSonoR, Genève