KorSonoR 2025

© Schaffter / Sahli

KORSONOR
2e édition

Préambule I – son et architecture
Fondation Pavillon Sicli
16-17.08.2025

Préambule II – son et nature
Conservatoire et Jardin botaniques de Genève
Serre tempérée
22-24.08.2025

Satellite I, La Vetrina, Venise,
09-25.10.2025

Exposition-Festival, Le Commun et autres lieux, Genève,
22.10-16.11.2025

Edito


KorSonoR, exposition-festival biennale dédiée aux arts sonores et visuels, explore le son dans notre environnement, qu’il soit corporel, social, technologique, architectural ou naturel. Ce que nous qualifions de son est très vaste : vocal, instrumental, électronique, enregistrement de terrain, résonance d’espace, archive sonore, etc. Le son est omniprésent, il a une portée émotionnelle, documentaire, mémorielle, socioculturelle, politique, créative. Le son requiert l’écoute et l’attention, qui contribuent à appréhender les gens, les choses, les situations, et qui stimulent l’imagination. Le son implique la durée, qui permet de prendre du recul, à la fois vers une introspection personnelle et une compréhension du monde. suite…

Préambule 1 – son et architecture

16 – 17.8 2025
Fondation Pavillon Sicli

LABOUR – Colin Hacklander, Farahnaz Hatam
more heat than light, activation sonore conçue pour le Pavillon Sicli, création. 
Avec Colin Hacklander, Farahnaz Hatam, Diana Miron, Noëlle Reymond, Massimo Pinca, et un chœur mixte accompagné par Yvonne Harder et Antoine Läng
Thierry Simonot : régie son


performances publiques de 60′
16.8 18h et 20h
17.8 16h et 18h

more heat than light est une nouvelle pièce de LABOUR qui poursuit son exploration du son et du rituel. Après leurs récentes œuvres tower of silence (2024) et death levels us all (2024), cette pièce envisage la mort non pas comme une fin, mais comme un passage, une expérience de traversée entre différents états d’être. Les artistes s’inspirent des anciens rituels de mort zoroastriens (Zarathoustra), où la musique et les chants aident à guider le voyage de l’âme après la mort. 

Avec ce projet, les artistes poursuivent un format qu’ils ont expérimenté dans plusieurs autres contextes, l’activation sonore, qui explore l’espace architectural à travers le son, résultant souvent en un parcours sonore où les spectateurs se déplacent à travers un bâtiment, rencontrant des événements sonores interconnectés composés de sources amplifiées et non amplifiées. Pour le Pavillon Sicli, ils conçoivent une composition qui entremêle voix, percussions, électronique et deux contrebasses. 

Le bâtiment en béton, verre et métal, construit entre 1966 et 1970 par l’architecte Constantin Hilberer et l’ingénieur Heinz Isler pour abriter une usine d’extincteurs, est désormais géré par la Fondation Pavillon Sicli, qui est dédiée à la culture du bâti. Ses formes en courbe constituent un environnement acoustique ouvert où le son peut se déplacer de manière fluide entre les espaces. 

Photo © Olivier Kaeser

Préambule 2 – son et nature

22 – 24.8 2025
Conservatoire et Jardin botaniques de Genève

22.08 19h, Ensemble Batida
23.08 16h et 19h, Walter De Maria/Lucas Niggli
24.08 15h, Robin Meier Wiratunga
24.08 17h, Julie Semoroz


KorSonoR propose d’explorer les liens entre son et nature par 4 événements présentés dans la serre tempérée. Le programme est composé d’une composition récente, de deux pièces historiques très rares, et de deux créations.

Dans la composition MOTO, études de mouvement de l’Ensemble Batida, chaque interprète devient une exploratrice portant le riche héritage de ses expériences individuelles. L’improvisation et le système de variations inhérents au jeu musical s’inspirent de la diversité et de la complexité des structures racinaires souterraines, dont les dessins contenus dans l’atlas Root System Drawings conservés à la Wageningen University traduisent avec précision le génie organique et souvent invisible de la nature. Les rythmes stimulés par les formes et la densité des racines créent des polyrythmies complexes entre musique contemporaine, musique électronique et samples colorés. Chaque interprétation a pour vocation d’être différente de la précédente. Chaque musicienne représente une lettre M-O-T-O, chaque lettre est une ligne musicale, et les lignes se superposent, se prolongent, s’amplifient dans le tissu sonore mouvant. 

Cricket Music (1964) et Ocean Music (1968) sont deux pièces composées par Walter De Maria, figure majeure du Land Art et de l’art minimal. Batteur, De Maria a joué avec des musiciens fameux dans les années 1960’s, et a réalisé quelques sculptures à l’esthétique minimaliste qui ont aussi une dimension sonore. Ses deux compositions sont aussi minimalistes, et les sons enregistrés des grillons et de l’océan attestent d’un intérêt autant pour les motifs musicaux répétitifs et rythmiques, que pour les environnements naturels, terrains, eau et ciel, qui sont au centre de sa pratique de earth art, notamment au Lightning Field (1977). En 2024, Lucas Niggli a reconstruit les enregistrements qui accompagnent la partition de batterie dans chacune de ces pièces.

Les deux autres propositions sont des créations spécifiques pour le contexte de KorSonoR au Conservatoire et Jardin botaniques de Genève. Celle de Robin Meier Wiratunga, The Mind Body Problem, s’articulera en une rencontre avec la neuroscientifique Sophie Schwartz, professeure au Centre des sciences affectives de l’Université de Genève, sur l’observation des rêves chez les animaux, qui soulève des questions sur la per-ception animale du temps, la corporalité de la conscience et la construction de la réalité. L’artiste fera écouter des sons en direct pour entrer plus concrètement dans ce sujet aussi pointu scientifiquement que stimulant au niveau de l’imagination. Dans un deuxième temps, une diffusion sonore pourra être expérimentée dans l’espace de la serre.

Avec Phonosynthèse, Julie Semoroz vise à donner une vie sonore à la serre en adressant sa performance aux êtres vivants présents, plantes, animaux et public humain. Plongez dans une forêt collective où les animaux, le vent et les fréquences naturelles composent une symphonie vivante provenant des enregistrements de terrains de l’artiste. Au cœur de la serre tempérée du Jardin botanique, laissez-vous envelopper par une sieste sonore mouvante, tissée de murmures, de résonances lointaines et de vibrations secrètes. Chaque visiteur·se influence cette création éphémère, devenant à son tour un interprète de ce dialogue silencieux entre l’humain et le végétal. Une surprise acoustique vous y attend. Cette immersion poétique transforme la serre en un écosystème harmonieux où l’écoute active et la contemplation se répondent. Entre field recordings et musique live pour les êtres vivants – humains et non humains – présents dans la serre, l’expérience invite à une reconnexion sensible avec le vivant – une chorale éphémère collective, où chacun·e participe à la musique de la forêt. À vivre comme une promenade sonore, une méditation active.

Photo © Conservatoire et Jardin botaniques de Genève

Satellite 1

9 – 25.10.2025
La Vetrina, Venise

Salômé Guillemin


La Vetrina, lieu privé qui expose des artistes de la scène suisse à Venise, a invité Arta Sperto à proposer un projet emblématique des terrains explorés par KorSonoR. Arta Sperto a proposé Salômé Guillemin, avec 50 Hertz, installation et performance, qui seront présenté pendant dans la Biennale Musica.

50 Hertz est une performance de musique drone composée d’un ensemble de néons et de céramiques amplifié par des effets. Le dispositif, entièrement analogique, s’appuie sur le buzz de la fréquence 50Hz issue du courant électrique domestique : le rayonnement électromagnétique des néons est capté par les céramiques, ce qui produit des interférences sur le signal sonore et donne à entendre diverses modulations. Les propriétés conductrices et isolantes des terres et des émaux utilisés permettent d’obtenir une matière sonore brute, qui peut être modelée grâce à un répertoire de gestes et de contacts autour des céramiques. Chaque artefact possède son propre répertoire de mouvements et de sons qui permet de proposer différentes pièces sonores.

Exposition-festival

22.10 – 16.11.2025 
Gilles Aubry + Ahmed Essyad 
Matthieu Baumann 
DARA Strings meets Chuchchepati Orchestra
Dimitri de Perrot et invité·e·x·s proposé·e·x·s par la HEM : Sam Alvarez, Jorge Care, Thomas Gurin, Elouen Hermand, Yui Terada et par Bongo Joe : Simone Aubert, Citron Citron, Cyril Yeterian
Jean-Luc Hervé en partenariat avec l’Unité de musicologie de l’Université de Genève
Alexandre Joly + Daniel Zea et invité·e·x·s : Olga Kokcharova, Sergei Leonov avec l’Ensemble Vortex, Jiwon Seo, Emma Souharce
Gabriela Löffel 
Marie Losier 
Marina Rosenfeld 
Valby Vokalgruppe + Francis Baudevin
James Webb 

Artistes de cette édition