
Exposition-festival
RENCONTRE ENTRE DANSE, PERFORMANCE ET ARTS VISUELS
15.09–09.10.2022
Aftermovie
Edito
En été 2020, Dance First Think Later – Rencontre entre danse et arts visuels est présentée au Commun, et certaines performances sont réalisées en collaboration avec La Bâtie, l’ADC, le Mamco, le Musée d’art et d’histoire et le Cinéma Spoutnik. Cette exposition-festival est emblématique des intentions d’Arta Sperto, structure de curation, production, organisation et édition de projets artistiques pluri et transdisciplinaires, qui, n’ayant pas de lieu fixe, imagine ses projets avec des partenaires culturels ou dans l’espace public.
Dance First Think Later a été compris par beaucoup de gens comme un festival, et ils demandaient quand aurait lieu la prochaine édition. J’ai réfléchi à cette perspective, et j’ai été convaincu qu’elle faisait sens. Le projet explore un terrain artistique aux confins de la danse, de la performance et des arts visuels, des domaines qui se nourrissent mutuellement, mais fonctionnent selon des mécanismes de production et de présentation très différents. La danse est au coeur du projet, c’est-à-dire les gestes et les mouvements du corps humain, leurs significations et interprétations dans différentes cultures, et considérés par le biais de divers prismes, le culturel, le sensuel, le politique, le social, le rituel, le technologique, le genre… Ce champ artistique est très riche, ses enjeux et ses perspectives multiples permettent de développer des approches et des expériences potentiellement sur plusieurs années.
Après plus de 30 ans d’engagement dans les arts contemporains, j’estime qu’il est nécessaire de développer des types de manifestations qui élargissent les modèles établis, notamment par des projets où les domaines artistiques se fertilisent mutuellement. Les participants à DFTL sont des plasticiens qui travaillent sur le sujet de la danse, qui l’intègrent dans leur pratique ou qui collaborent avec des chorégraphes, des chorégraphes qui imaginent des oeuvres pour les espaces d’exposition, ou encore des performers ou artistes transdisciplinaires qui oscillent dans plusieurs scènes artistiques. Au Commun, il y a des oeuvres matérielles (installations, vidéos, sculptures, peinture, objets, photographies) et des performances conçues pour des espaces d’expositions. Le Pavillon ADC accueille des oeuvres scéniques de plasticiens et performers, et les Cinémas du Grütli présentent des films d’artistes qui travaillent avec des chorégraphes.
La pluri et transdisciplinarité n’est pas une fin en soi, c’est un terrain ouvert pour percevoir et interroger le monde d’aujourd’hui. Le mouvement et le geste ont des significations précises dans toutes les cultures et dans de multiples domaines de la société : la politique, la diplomatie, le sport, l’armée, la communication, les luttes sociales, les manifestations de rue, les rituels… Partout, les gestes délivrent des messages, sont scrutés dans les médias et sur les réseaux sociaux, ils rassemblent ou ils divisent. Par ailleurs, des expressions telles que « ballet diplomatique », « faux pas politique », « posture politique », « pas de deux », « démarche maladroite », « mouvement de foules », « langage du corps », « geste révolutionnaire », « geste déplacé », « geste incompris », témoignent que des mots qui sont notamment liés au vocabulaire chorégraphique, sont aussi utilisés dans de nombreux autres domaines.
De plus, je trouve que la période Covid-19 a été très « chorégraphique », puisque nous ne nous sommes jamais autant préoccupés de la manière dont nous bougeons : nous avons désappris des gestes qui étaient naturels, nous en avons appris des nouveaux, nous nous sommes questionnés sur les gestes et les mouvements obligatoires ou interdits. En cela, nous avons rejoint, sans en être vraiment conscients, des interrogations et des réflexions que les chorégraphes développent sur la signification et la portée de tel geste et de tel mouvement, qu’ils soient individuels ou collectifs. La portée de ces réflexions et de certains changements de comportement est probablement durable.
Le titre Dance First Think Later est inspiré d’un passage de En attendant Godot de Samuel Beckett. Comme souvent avec ce maître de l’absurde, une phrase s’avère plus complexe que son apparence première. Ce titre vise à interpeller et capter l’attention. En cela, la version en anglais est plus efficace. Les mots-clés Dance et Think et la notion de durée (First et Later) met en perspective le corps pensant en mouvement.
Olivier Kaeser, commissaire de Dance First Think Later
Artistes de cette édition
Les lieux
HEAD – Genève / Le Cube
Le Cube
Bâtiment H
Avenue de Châtelaine 7
1203 Genève
BAC – Bâtiment d’art contemporain
Salle de conférence
Rue des Bains 28
1205 Genève
Equipe
direction et CURATION
Olivier Kaeser
COORDINATION GENERALE
Marion Huyghues-Despointes
Regie technique exposition
Sérafin Brandenberger
IDENTITE VISUELLE
Schaffter Sahli
Site internet
Jérémie Wenger
CAPTATION ET MONTAGE VIDEO
Stéphane Darioly / Videokraft
PHOTOGRAPHIES
Emmanuelle Bayart
Partenaires et soutiens
Partenaires
Soutiens
Les projets réalisés



KorSonoR 2023
Dance First Think Later 2022
Dance First Think Later 2020