15.09.2022
20h
16.09.2022
18h
Marco Berrettini + Yan Li + 15 performers
S’entraîner les dents
Le Commun
10 rue des Vieux Grenadiers
Bâtiment J
1205 Genève
entrée libre
16.09.2022
20h
17.09.2022
19h
18.09.2022
18h
Davide-Christelle Sanvee
À notre place
Pavillon ADC
1 place Sturm
1206 Genève
20.09.2022
20h
21.09.2022
20h
Samuel Pajand + Cosima Grand
Pleased to meet you
Le Commun
10 rue des Vieux Grenadiers
Bâtiment J
1205 Genève
entrée libre
29.09.2022
19h
30.09.2022
19h
Zuzana Kakalikova
Am I in the picture?
Le Commun
10 rue des Vieux Grenadiers
Bâtiment J
1205 Genève
entrée libre
01.10.2022
19h
02.10.2022
18h
Isabel Lewis et coll. + The Field
Scalable Skeletal Escalator (version scénique)
Pavillon ADC
1 place Sturm
1206 Genève
06.10.2022
19h
Shahryar Nashat
Parade (2014, 38′)
Manon de Boer + Latifa Laâbissi
Persona (2022, 31′)
Projection suivie d’une discussion avec Manon de Boer, Latifa Laâbissi, Adam Linder, modération Olivier Kaeser
Les Cinémas du Grütli
16 rue du Général-Dufour
1204 Genève
06.10.2022
15-18h
07.10.2022
15-18h
08.10.2022
15-18h
09.10.2022
15-18h
Adam Linder
Shelf Life: Barre Forever & Some Brain
Le Commun
10 rue des Vieux Grenadiers
Bâtiment J
1205 Genève
entrée libre
En été 2020, Dance First Think Later – Rencontre entre danse et arts visuels est présentée au Commun, et certaines performances sont réalisées en collaboration avec La Bâtie, l’ADC, le Mamco, le Musée d’art et d’histoire et le Cinéma Spoutnik. Cette exposition-festival est emblématique des intentions d’Arta Sperto, structure de curation, production, organisation et édition de projets artistiques pluri- et transdisciplinaires, qui, n’ayant pas de lieu fixe, imagine ses projets avec des partenaires culturels ou dans l’espace public.
Dance First Think Later a été compris par beaucoup de gens comme un festival, et ils demandaient quand aurait lieu la prochaine édition. J’ai réfléchi à cette perspective, et j’ai été convaincu qu’elle faisait sens. Le projet explore un terrain artistique aux confins de la danse, de la performance et des arts visuels, des domaines qui se nourrissent mutuellement, mais fonctionnent selon des mécanismes de production et de présentation très différents. La danse est au cœur du projet, c’est-à-dire les gestes et les mouvements du corps humain, leurs significations et interprétations dans différentes cultures, et considérés par le biais de divers prismes, le culturel, le sensuel, le politique, le social, le rituel, le technologique, le genre… Ce champ artistique est très riche, ses enjeux et ses perspectives multiples permettent de développer des approches et des expériences potentiellement sur plusieurs années.
Après plus de 30 ans d’engagement dans les arts contemporains, j’estime qu’il est nécessaire de développer des types de manifestations qui élargissent les modèles établis, notamment par des projets où les domaines artistiques se fertilisent mutuellement. Les participants à DFTL sont des plasticiens qui travaillent sur le sujet de la danse, qui l’intègrent dans leur pratique ou qui collaborent avec des chorégraphes, des chorégraphes qui imaginent des œuvres pour les espaces d’exposition, ou encore des performers ou artistes transdisciplinaires qui oscillent dans plusieurs scènes artistiques. Au Commun, il y aura des œuvres matérielles (installations, vidéos, sculptures, peinture, objets, photographies) et des performances conçues pour des espaces d’expositions. Le Pavillon ADC accueillera des œuvres scéniques de plasticiens et performers, et les Cinémas du Grütli présenteront des films d’artistes qui travaillent avec des chorégraphes.
La pluri et transdisciplinarité n’est pas une fin en soi, c’est un terrain ouvert pour percevoir et interroger le monde d’aujourd’hui. Le mouvement et le geste ont des significations précises dans toutes les cultures et dans de multiples domaines de la société : la politique, la diplomatie, le sport, l’armée, la communication, les luttes sociales, les manifestations de rue, les rituels… Partout, les gestes délivrent des messages, sont scrutés dans les médias et sur les réseaux sociaux, ils rassemblent ou ils divisent. Par ailleurs, des expressions telles que « ballet diplomatique », « faux pas politique », « posture politique », « pas de deux », « démarche maladroite », « mouvement de foules », « langage du corps », « geste révolutionnaire », « geste déplacé », « geste incompris », témoignent que des mots qui sont notamment liés au vocabulaire chorégraphique, sont aussi utilisés dans de nombreux autres domaines.
De plus, je trouve que la période Covid-19 a été très « chorégraphique », puisque nous ne nous sommes jamais autant préoccupés de la manière dont nous bougeons : nous avons désappris des gestes qui étaient naturels, nous en avons appris des nouveaux, nous nous sommes questionnés sur les gestes et les mouvements obligatoires ou interdits. En cela, nous avons rejoint, sans en être vraiment conscients, des interrogations et des réflexions que les chorégraphes développent sur la signification et la portée de tel geste et de tel mouvement, qu’ils soient individuels ou collectifs. La portée de ces réflexions et de certains changements de comportement est probablement durable.
Le titre Dance First Think Later est inspiré d’un passage de En attendant Godot de Samuel Beckett. Comme souvent avec ce maître de l’absurde, une phrase s’avère plus complexe que son apparence première. Ce titre vise à interpeller et capter l’attention. En cela, la version en anglais est plus efficace. Les mots-clés Dance et Think et la notion de durée (First et Later) met en perspective le corps pensant en mouvement.
Olivier Kaeser, commisaire de Dance First Think Later
Partenaire de réalisation et de production : Pavillon ADC.
Partenaire d’accueil : Cinémas du Grütli.
Dance First Think Later bénéficie du soutien de : Ville de Genève, Loterie romande Genève, Fonds cantonal d’art contemporain DCS Genève, Pro Helvetia, Ernst Göhner Stiftug, Fonds culturel ProLitteris, Service culturel Migros Genève, Ernst und Olga Gubler-Hablützel Stiftung, Stiftung Corymbo.