μ (« mu-« )

Marina Rosenfeld est une artiste, compositrice et musicienne, dont le travail traverse les frontières disciplinaires de la  musique, de la performance, de l’improvisation, de la vidéo ou de la sculpture. Depuis les années 1990, ses œuvres interrogent  les conditions fondamentales du son et de la musique.  

μ (“mu-”) est une installation vidéo et sonore à deux canaux tournée à l’échelle microscopique sur la surface d’une plaque  de dub, un support utilisé de longue date par Marian Rosenfeld dans sa production artistique et la musicale. Intitulée d’après le  coefficient mathématique de friction ou de toucher et exposée sur deux écrans dans des juxtapositions toujours changeantes  de son et d’image, μ met en scène une rencontre entre une série d’objets ressemblant à des stylets et un paysage élémentaire  dans lequel l’inscription sonore semble continuellement en cours. μ imagine le travail du stylet dans ce paysage sans frontières  et pigmenté comme une sorte d’avatar dans un espace de conditions quantiques dans lequel les potentiels proto-sociaux et  matériels de la musique se chevauchent et s’entrechoquent. La topographie sensuelle de la surface d’enregistrement semble  produire une tapisserie complexe de sons fricatifs, dispersés et déformés par le processus physique d’inscription. « µ nous  fait pénétrer dans l’infrastructure du son par une hyper-magnification de ses conditions matérielles, où la base matérielle du  son est réimaginée comme un riche champ d’articulation individuelle et de rencontre sociale. » (Artforum, 2024). 

Dans son installation, live sets par Dimitri de Perrot (22.10, 24.10, 25.10, 16.11) et par des artistes proposé·e·x·s par la HEM :  Thomas Gurin (26.10), Sam Alvarez (30.10), Yui Terada (2.11), Elouen Hermand (7.11), Jorge Care (8.11),  et par Bongo Joe : Citron Citron (1.11), Sami Galbi (9.11), Cyril Yeterian (14.11), Simone Aubert (15.11)